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Toujours plus nombreux

Toujours plus nombreux
Environ 30 000 à Strasbourg, 8 à 10 000 à Mulhouse et 1 800 à Colmar selon des estimations « moyennes » : les manifestants alsaciens ont été encore plus nombreux qu’en janvier pour demander au gouvernement de changer de politique face à la crise.

Le parcours du cortège strasbourgeois avait été rallongé et ça n’a pas suffi. Quand la banderole de tête affirmant « Ce n’est pas aux salariés de payer la crise » est arrivée place Broglie, après avoir contourné le centre ville via la place de la République, la fin du défilé ne s’était pas encore ébranlée de la place de la Bourse.
Ils étaient 11 000 selon la préfecture et entre 22 000 et 35 000 selon les syndicats. C’est-à-dire nettement plus que le 29 janvier où les chiffres allaient de 8 000 selon la police à 20 000 pour les organisations syndicales.

De nombreux salariés
du privé étaient présents
dans les cortèges

La mobilisation d’hier à l’appel de l’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA-CFE-CGC a effacé celle du 1er mai 2002 contre la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle (20 000 personnes). Elle est à classer parmi les deux ou trois plus importantes de ces cinquante dernières années, après la grande mobilisation de 1997 contre la tenue du congrès du FN (50 000 personnes) et Mai 68.
Même tonalité à Colmar où, avec près de 1 800 participants à la manifestation, on a dépassé le seuil du 29 janvier (1 350 manifestants). Et à Mulhouse où le cortège regroupait 6 000 personnes selon la police et de 8 à 10 000 selon les organisateurs. Deux autres petites manifestations ont eu lieu à Molsheim et Sélestat.
Les cortèges ont été renforcés par la présence plus importante qu’en janvier de nombreux salariés du privé. Les cortèges égrenaient la longue liste des entreprises touchées par la crise. Schaeffer, General Motors, Clestra, Knorr, Kronenbourg, Alcatel, Lohr, Behr, Mark IV, Ricoh, Liebherr, Timken, Peugeot, Faurecia, Novartis...
« Je suis en colère, expliquait Omar, salarié de General Motors Strasbourg défilant sous la bannière CGT. Ils me prennent mon argent et me mettent au chômage partiel. Depuis décembre 2008, nous avons eu une vingtaine de jours de chômage, pourtant il y a du travail. J’ai une famille à nourrir, une maison à payer et les actionnaires s’en mettent plein les poches. »
A ces délégations s’ajoutaient les composantes de la fonction publique, des enseignants, étudiants, retraités. Très forte présence également des travailleurs du secteur social qui s’opposent aux orientations de la réforme de leur convention collective (la convention 1966). « Nous avons un métier difficile. Nous travaillons avec des enfants polyhandicapés, expliquait ce groupe d’éducatrices employées d’un Institut médico-pédagogique. S’ils nous suppriment la convention de 66, on n’a plus rien, déjà qu’on n’est pas beaucoup payés ».

« Travailler plus
mais où et pour qui ? »

«  ??a dépasse le mécontentement, c’est de l’exaspération, résumait Evelyne Isinger, secrétaire générale de la CFTC67 en tête de cortège. Nous maîtrisons encore la situation, mais de plus en plus les salariés vont se radicaliser ».
Pour Bernard Marx (CFDT), cette mobilisation réussie doit faire en sorte que le « gouvernement entende et mette fin au bouclier fiscal et au dédain social ».
Des propos relayés par les banderoles, autocollants et pancartes « Travailler plus mais où et pour qui ? », « Qui sème la misère récolte la colère », « Et demain, on mange quoi ? », « Actionnaires prioritaires, salaires de misère, ça suffit », « Sarko, tu mets la France à mal ». Il y avait aussi le désormais classique « Casse-toi pauv’ con ! » et le plus récent « Nous sommes tous des Guadeloupéens ».

Olivier Claudonavec les agences

Source : DNA

Article publié le 20 mars 2009.


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